Aucune image

Choqué par les récentes arrestations, le Conseil Musulman appelle au calme et à la retenue

28 août 2010 admin 0

POUR DIFFUSION IMMÉDIATE Montréal, Québec, 26 août 2010 – Le Conseil musulman de Montréal (CMM) s’est dit choqué par les récentes arrestations en Ontario de trois citoyens canadiens, Misbahuddin Ahmed, Hiva Alizadeh et Khurram Sher.  Au cours des deux derniers jours, des agents de la GRC ont procédé à des arrestations relativement à des accusations liées au terrorisme. « Nous sommes unis avec tous les Canadiens contre toute infraction pénale et nous sommes en faveur du maintien de la sécurité et du bien-être de notre nation », a déclaré Salam Elmenyawi, président du MCM. «Toutefois, nous devons nous rappeler que tout accusé a le droit à la présomption d’innocence jusqu’à ce qu’on prouve sa culpabilité, le droit d’être jugé par un tribunal juste et équitable ainsi qu’à la protection de ses droits constitutionnels. Les accusations de terrorisme ne peuvent pas être des prétextes pour confisquer les droits civils des Canadiens et mettre en veilleuse la Charte des droits et libertés. On ne peut pas cibler les personnes sur de simples soupçons et on ne peut pas porter un jugement et accuser sans preuves concrètes et ce, sans respect des principes de la justice naturelle » CMM réitère sa condamnation de tous les actes de terrorisme et de l’extrémisme. Cependant, il invite la population canadienne à faire preuve de patience et d’attendre les détails de cette affaire avant de se prononcer sur la culpabilité des accusés. CMM invite les médias à surtout faire preuve de retenue et d’éviter les rapports sensationnalistes, compte tenu en particulier du fait qu’aucun des éléments de preuve contre les accusés n’a rendu public. «Nous demandons en outre à la GRC, au SCRS et à la police de l’Ontario de donner l’exemple aux Canadiens en montrant de la sensibilité envers la communauté musulmane du Canada,» a dit Elmenyawi. «Chaque accusé et chaque affaire devraient être décrits de manière précise et équilibrée pour éviter l’exagération, les jugements de valeur et la rhétorique qui peuvent être utilisés d’une manière négative à l’encontre de la communauté musulmane. Nous rappelons à tous que, de par le passé, des innocents ont été accusés d’infractions similaires et c’est seulement plus tard que les accusations ont été retirées. Il est important d’examiner tous les faits de cette affaire et d’éviter toute hystérie. » CONTACT: Salam Elmenyawi Conseil Musulman de Montréal (CMM) Tel.: (514) 748-8427 /Fax: (514) 747-9139 Courriel: info@muslimcouncil.org Site Internet: http://www.muslimcouncil.org Le Conseil musulman de Montréal (CMM) est une organisation représentant plusieurs institutions islamiques dans la région de Montréal. Il y a plus de 200,000 musulmans à Montréal, environ 900,000 au Canada et 1.7 milliards dans le monde entier.

Aucune image

L’amour de soi et la haine des autres

22 août 2010 admin 0

Par Eric Fottorino, La délinquance urbaine est depuis trop longtemps un fléau que ni la droite ni la gauche n’ont su combattre. Cette violence sur les personnes frappe d’abord les plus modestes, nourrissant chez eux un sentiment légitime d’injustice et de frustration, de colère aussi, à la mesure de l’impuissance publique.Par son discours de Grenoble du 30 juillet, le président Sarkozy a voulu conjurer la faillite de sa politique en déclenchant une offensive sécuritaire choquante. « Guerre » à la délinquance, « déchéance de nationalité pour les Français d’origine étrangère ». Lien établi entre immigration et criminalité. Stigmatisation des gens du voyage aux « grosses cylindrées », dixit Brice Hortefeux. Notion, contraire au droit, de « présumé coupable » proférée par le même ministre de l’intérieur, condamné en première instance pour injure raciale, et qui a trouvé à Nantes une cible sur mesure de voleur-violeur-exciseur-polygame. De quoi jeter l’opprobre sur tous les musulmans, comme lorsque, en 2007, le candidat Sarkozy évoquait « les moutons tués dans les appartements ». Sous couvert d’assistance à populations en danger perce l’électoralisme cynique d’un chef de l’Etat qui semble chercher d’abord à sécuriser une victoire en 2012. Aucune fin ne saurait justifier de tels moyens, alors que l’ONU dénonce une montée de la xénophobie en France. Depuis la « racaille » et le « Kärcher », ces marques de fabrique du sarkozysme, depuis la création du ministère de l’identité nationale et de l’immigration, rapprochement douteux suggérant que la seconde menace la première, le président construit le même mur. Celui des préjugés, des stéréotypes, des ennemis de l’intérieur. Celui de la défiance entre un Eux et un Nous, entre la France des « vrais » Français et la souffrance de tous ceux qui ne volent ni ne tuent, mais portent les stigmates de l’étranger. Le chemin a rarement été aussi court entre l’amour de soi et la haine des autres. La désignation de boucs émissaires n’effacera pourtant jamais la délinquance ni l’affaire Woerth-Bettencourt. Le résultat est là : les mots ont été choisis comme autant d’armes qui créent la polémique et anesthésient la pensée. Par sa brutalité verbale et physique – on ne parle plus que de démantèlements de camps roms illégaux -, le pouvoir ferme la porte à toute réflexion intelligente. Là où il faudrait proposer, on ne peut que protester. Langage d’exclusion, d’élimination. Refus de remonter à la source des maux. Jeter les gens à la rue, miser sur la répression et réduire les moyens éducatifs : n’est-ce pas la pire manière de combattre la délinquance ? Cette politique de l’humiliation donne une vision dégradante de l’action publique. La France n’est pas un pays raciste. Mais en activant les pulsions du racisme, l’exécutif bafoue nos principes et nos valeurs. L’article premier de la Constitution, faut-il le rappeler, affirme que la République « assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens, sans distinction d’origine, de race ou de religion ». http://www.lemonde.fr/idees/article/2010/08/17/l-amour-de-soi-et-la-haine-des-autres_1399704_3232.html#xtor=AL-32280258

Aucune image

Curieux sens des priorités

25 juillet 2010 admin 0

Achat d’un bâtiment qui allait servir de mosquée au centre-ville de Montréal par le gouvernement du Québec: «un geste d’exclusion d’une communauté» ? (CQCI)      Par François Cardinal (La Presse) Les coffres du Trésor sont à sec, répète le gouvernement à chaque discours. Et pourtant, Québec réussit toujours à trouver les sous nécessaires lorsqu’il se fixe des priorités. On l’a vu avec la procréation assistée, pour laquelle 63 millions seront versés. Et on l’a vu avec l’achat spontané de la Maison des hommes, un ensemble de bâtiments coincés entre le Faubourg Sainte-Catherine et l’ancienne maison-mère des Soeurs Grises pour lequel 2,1 millions viennent d’être débloqués comme par magie. En soi, ces deux décisions ne sont pas mauvaises. Elles se défendent, même. Mais ce qui est troublant, c’est la priorité accordée à ces deux dossiers aux dépens d’autres questions plus urgentes. On a déjà déploré dans ces pages la mise sur pied du régime d’aide à la procréation assistée le plus généreux au monde, au moment où le réseau de la santé tire le diable par la queue. Concentrons-nous donc sur la Maison des hommes. La ministre St-Pierre a décidé d’exercer son droit de préemption sur ce bâtiment, le 2 juillet dernier. Ce geste, qui lui permet de mettre la main sur tout bien culturel classé au moment de sa mise en vente, est exceptionnel: il avait été posé à ce jour une seule fois pour un bien immobilier, soit la bibliothèque Saint-Sulpice. On a accusé Québec d’agir ainsi pour bloquer les ambitions d’un groupe musulman qui souhaitait transformer la Maison des hommes en mosquée. Certains parlent même d’«un geste d’exclusion d’une communauté», comme le sénateur Serge Joyal et la fondatrice du Centre canadien d’architecture, Phyllis Lambert. Sans preuves, laissons le bénéfice du doute à la ministre, qui soutient plutôt avoir posé un geste patrimonial, dans le but d’éviter que l’ensemble conventuel, emblématique de la métropole, soit altéré par la perte de ses annexes en pierre grise. Soit. Tout apôtre de la préservation du patrimoine religieux reconnaîtra la noblesse d’un tel geste. Mais fallait-il pour autant en faire la principale priorité du ministère de la Culture? Fallait-il verser 2 millions de toute urgence pour un bien dont le sort n’inquiétait aucun organisme en patrimoine? Et surtout, fallait-il mettre une croix sur un projet de mosquée qui ne posait pas vraiment problème, sachant que toute modification apportée au bâtiment aurait, de toute façon, nécessité l’approbation du Ministère? Ce qui cloche avec cette décision, ce n’est évidemment pas la somme engagée, c’est son côté arbitraire. C’est l’importance accordée à un bâtiment protégé et en excellent état, tandis que se détériore à vue d’oeil la maison de Louis-H. Lafontaine, que le 9e étage de l’ancien magasin Eaton tombe dans l’oubli, que la gare Viger est honteusement placardée et que l’orgue de l’église du Très-Saint-Nom-de-Jésus est convoité par Toronto. Comme la procréation assistée, l’achat de la maison des hommes est un geste qui serait justifiable dans une société riche, qui a réglé l’ensemble de ses problèmes urgents. Mais ce n’est malheureusement pas le cas du Québec, comme le répète inlassablement le gouvernement.

Aucune image

Aux Etats Unis, l’islamophobie se drape dans la vertu

7 juillet 2010 admin 0

 Thomas Nagant avec Courrier International et New York Times 06.07.10 – A New York et Miami, une campagne publicitaire sur les bus municipaux propose aux musulmans qui le souhaiteraient de les aider à se convertir à une autre religion. Sous prétexte de liberté de pensée, l’initiative masque mal une campagne anti-musulmane. « Il faut faire de la pub à destination des personnes qui veulent quitter l’islam« , explique Pamela Geller, une blogeuse conservatrice de 51 ans, responsable de l’association « Stop the islamisation of America« , également à l’origine de la campagne publicitaire. « Elles sont en danger de mort« , affirme-t-elle, en rappelant les textes des « hadith » (les paroles du Prophète tels que rapportés par la tradition et qui ne font donc pas partie du Coran) punissant de mort les apostats. L’organisatrice de la campagne omet de signaler que l’islam n’est pas la seule religion à punir l’apostasie, au moins de manière formelle : si le catholicisme se contente aujourd’hui de vouer l’apostat aux flammes de l’enfer tout en lui reconnaissant le droit de se faire débaptiser, il n’a pas toujours eu la main légère avec les « infidèles ». Et dans le judaïsme, la Torah revendique toujours la lapidation pour ceux qui changent de religion. Une publicité au « goût douteux » Sur les bus new yorkais, la publicité n’y va pas avec le dos de la cuiller : « Une fatwa au-dessus de votre tête ? Vous subissez des menaces de la part de vos proches ou de votre communauté ? » : une seule adresse : RefugeFromIslam.com. En fait d’aide, le site renvoie les candidats à l’apostasie vers d’autres sites dont « Formers Muslims United » ou « Muslims against Sharia », qui veut informer les musulmans sur les dangers de l’islam et appelle à sa réforme. En plus petit, le site signale que, le cas échéant, une « maison sûre » peut être mise à disposition. Sous leurs dehors charitables, ces propositions d’aide confortent en réalité l’idée que l’islam est une religion violente et irrespectueuse des droits fondamentaux. Des formulations « d’un goût douteux » pour Richard Bernstein, journaliste au New York Times, qui rappelle quelques faits d’armes de la pasionaria conservatrice. Cercle vicieux Celle qui se s’honore d’avoir interviewé sur son blog « des autorités  internationalement reconnues en matière de terrorisme, jihad et questions connexes » au rang desquels elle cite le populiste néerlandais Geert Wilders, avait déjà pris la tête d’une croisade contre l’ouverture d’un centre culturel dans un bâtiment désaffecté proche du site du World Trade Center. Le centre en question, la « Maison de Cordoue« se proposait d’être un lieu de prière mais aussi un lieu d’hommage aux victimes du « 11 septembre ». Une manière, pour les musulmans américains, de se démarquer des extrémistes. Pamela Geller, elle, n’aura vu dans le projet que celui d’une « megamosquée de Ground Zero » : « Un scandale, une insulte, une humiliation pour tous les Américains« , selon elle. Passant sous silence que, sans doute, nombre des victimes du 9/11 n’étaient peut-être pas à l’image du « white anglo saxon protestant » (« WHASP ») qu’elle entend défendre contre l’islamisation. Face à la logique de « cercle vicieux » dans laquelle cette islamophobie rampante semble s’engager, Richard Bernstein a cette formule : ceux, dit-il, qui propagent « l’idée que l’Amérique est ou devrait être l’ennemie [de l’Islam] » font « ainsi le jeu des djihadistes. Car plus nous faisons de tous les musulmans nos ennemis, plus de musulmans ennemis nous aurons« .

Aucune image

Musulmans en Occident: perception et employabilité

24 juin 2010 admin 0

Écrit par Ahmed Bensaada La crise financière actuelle a non seulement fait surgir le spectre du protectionnisme, mais a aussi déterré les vieux démons de la préférence nationale dans l’embauche. La situation socioéconomique des immigrants en Occident, en particulier celle des musulmans, qui posait déjà problème en période de vaches grasses risque de faire les frais de ces temps de disette. Mais quel est le portrait de ces musulmans en terre d’Occident ? A- Perception L’Islam est la seconde religion la plus pratiquée dans le monde après le Christianisme. Elle regroupe environ 1,2 milliard de fidèles principalement en Asie, en Afrique et en Europe. Il est très difficile de connaître précisément le nombre de musulmans en Occident, mais des estimations sérieuses peuvent le chiffrer aux alentours d’une vingtaine de millions très inégalement répartis à travers ses pays membres [1-7]. Ainsi, on remarque que quatre pays, en l’occurrence la France, les Etats-Unis, l’Allemagne et la Grande-Bretagne, regroupent plus des deux tiers des musulmans d’Occident. Le reste est disséminé dans les autres pays (fig.1). Fig.1 : Distribution des musulmans en Occident[1-7] À quelques exceptions près comme la Grèce ou l’Espagne qui comptent une population musulmane séculaire, les musulmans sont essentiellement issus d’une immigration plus ou moins récente dépendamment des pays. Contrairement à la place démesurée qu’ils occupent dans les médias occidentaux, la communauté musulmane ne représente qu’environ 3,5% de la population totale de l’Union européenne [7], et moins de 3% de celle de la totalité des pays occidentaux. De nombreux événements ont contribué à mettre les musulmans d’Occident sous les projecteurs : les attentats du 11 septembre 2001 à New York, ceux de Madrid et de Londres, les caricatures du prophète Mahomet, les péripéties du conflit israélo-palestinien, la publication de certains ouvrages controversés comme celui de Oriana Fallaci [8], la controverse sur le voile islamique en France, l’occupation de l’Irak ou le récent problème nucléaire iranien. D’autre part, les médias ont toujours tendance à monter en épingle les moindres incartades qui ont pour effet d’amplifier les sentiments islamophobes. À cet effet, le dernier rapport de l’EUMC (Observatoire Européen des Phénomènes Racistes et Xénophobes) note que : «  les musulmans sont souvent victimes de stéréotypes négatifs, phénomène qui est par moments renforcé par le portrait négatif ou sélectif que véhiculent les médias » [7]. Ce même rapport fait état de centaines d’incidents à caractère islamophobe recensés dans les années 2004-2005 dans tous les pays de l’Union Européenne. Cela va des désormais banals incendies de mosquées en Allemagne à l’arrachage du foulard (et de quelques cheveux) d’une femme musulmane à Saragosse (Espagne), en passant par le tabassage de musulmans par des membres du Mouvement de la Résistance Suédoise (organisation nazie). Pas moins de 13 pages du rapport sont consacrées à la description d’une débauche d’actes racistes contre la communauté musulmane et certains comportements délictueux sont même attribuables à des responsables politiques ou à des policiers. Dans leur article publié en 2007 et intitulé : « Love thy neighbour : how much bigotry is there in western countries ? » [9], V.K. Borooah and J. Mangan ont étudié l’intolérance des Occidentaux à l’encontre de 5 groupes sociaux, à savoir : i) personnes d’une autre race, ii) immigrants, iii) musulmans, iv) juifs et v) homosexuels. Dans cette étude une simple question a été posée à 31625 Occidentaux : « Aimeriez-vous avoir des personnes de l’un des groupes comme voisins ? ». Les résultats de cette vaste enquête ont montré que la Grèce et l’Irlande du Nord ont, en Occident, la plus grande proportion de personnes intolérantes envers les étrangers. Si on se focalise sur les résultats concernant uniquement la communauté musulmane, on remarque que le Canada et le Portugal sont les pays les plus accueillants pour les musulmans alors que la Grèce et la Belgique sont les moins tolérantes (fig.2). Fig.2 : Pourcentage de personnes (de la population en général) qui « n’aiment pas avoir de musulmans comme voisins » [9] L’enquête s’est aussi intéressée à l’opinion de la fraction de la population qui comporte les personnes qui sont intolérantes envers au moins un des groupes sociaux : c’est la fraction intolérante de la population. Il apparaît, en moyenne, que ce sont les musulmans qui sont les moins bien perçus en Occident. Cependant, il existe une exception ibérique. En effet, seuls l’Espagne et le Portugal placent les musulmans devant les juifs, qui, à leur tour, occupent la dernière place du classement [9]. L’analyse détaillée des résultats ne concernant que les musulmans permet de voir que le Portugal et le Canada sont encore les plus tolérants, mais ce sont les pays scandinaves qui révèlent leur islamophobie (fig.3). En fait, l’étude montre que l’intolérance des scandinaves (qui, ensemble, accueillent moins de 4% du total des musulmans d’Occident) est principalement dirigée contre la communauté musulmane. Fig.3 : Pourcentage de personnes (de la fraction intolérante de la population) qui « n’aiment pas avoir de musulmans comme voisins » [9] Regardons maintenant en détail les résultats colligés pour le Canada, un des pays les plus accueillants pour les musulmans (fig.4). Il s’avère que même si ce pays jouit de ce statut enviable, le groupe social le moins bien perçu reste toujours celui des musulmans en parfait accord avec la tendance moyenne des pays occidentaux. Fig.4 : Comparaison entre l’intolérance au Canada et la moyenne du monde occidental [9] En 2005, dans un sondage Ipsos Reid pancanadien [10], des répondants ont été questionnés sur les minorités les plus susceptibles à être victimes de racisme. Là aussi, les résultats montrent que les musulmans occupent le haut du pavé, avec un taux plus de 3 fois plus grand que celui des juifs, par exemple (fig.5). Fig.5 : Groupes ethniques ciblés par le racisme au Canada [10] La même enquête a sondé les Canadiens sur leur aptitude à accueillir des personnes d’une autre race comme voisins. Les résultats, par province, sont présentés dans la figure 6. On y constate que c’est au Québec que la population est la plus réfractaire à cette idée. Ce qui est le plus remarquable, c’est que le pourcentage est près de 4 fois plus élevé que celui de l’Ontario et le double de […]