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Naima Rharouity: le CQCI réitère sa demande d’une enquête impartiale et transparente

30 octobre 2014 admin 0

Communiqué Pour diffusion immédiate Montréal, le 30 octobre 2014. Dans un rapport très attendu sur les circonstances et la cause du décès de Naima Rharouity, le coroner Paul G. Dionne soutient que la mort est «accidentelle» et qu’««Il est plutôt possible que les vêtements de madame aient d’abord été pris dans l’escalier mécanique, entraînant sa chute et la strangulation. (Madame mesurait 160 cm et son foulard 157 cm)» Le «plutôt possible » laisse entendre que le coroner ne dispose pas de preuves pour étayer ses conclusions. Pourtant cela n’a pas empêché le Journal de Montréal* de mettre l’emphase encore une fois sur le «foulard» et de publier le titre suivant: « Rapport de coroner: un foulard aussi long que la victime se serait coincé dans l’escalier mécanique »   La Presse** est allée dans le même sens: Décès au métro Fabre: étranglée par ses vêtements, conclut le coroner Le 06 février 2014. dans un communiqué de presse***, le Collectif Québécois Contre I’islamophobie (CQCI) avait exhorté le gouvernement Marois d’ouvrir «une enquête impartiale, prompte et transparente pour faire toute la lumière sur les circonstances de la mort de Naima Rharouity» «Pourquoi l’hypothèse d’une chute accidentelle ou criminelle a-t-elle été écartée par les enquêteurs au dossier? Comment est-il possible que l’analyse des vidéos des caméras de surveillance n’ait rien révélé? Pourquoi le témoin qui a alerté les autorités n’a-t-il pas fait l’objet d’une recherche active? Telles sont, entre autres, les questions que tout le monde se pose!» avait affirmé Adil Charkaoui, coordinateur du CQCI En outre, nous déplorions «la couverture sensationnaliste et biaisée de certains médias de l’empire Québecor» qui  «avaient alors titré à la une et en primeur que la cause de la mort était le hijab (ou le voile dans certaines versions)» Or, aujourd’hui, huit mois après, à la lumière des conclusions du rapport final du coroner Paul G. Dionne, le Collectif Québécois Contre I’islamophobie (CQCI) ne peut que réitérer sa demande d’une «enquête impartiale, prompte et transparente pour faire toute la lumière sur les circonstances de la mort de Naima Rharouity» * http://www.journaldequebec.com/2014/10/30/rapport-de-coroner-un-foulard-aussi-long-que-la-victime-se-serait-coince-dans-lescalier-mecanique   ** http://www.lapresse.ca/actualites/justice-et-affaires-criminelles/faits-divers/201410/30/01-4814152-deces-au-metro-fabre-etranglee-par-ses-vetements-conclut-le-coroner.php   *** http://tbx.164.mywebsitetransfer.com/2014/02/06/naima-rharouity-le-collectif-quebecois-contre-iislamophobie-demande-une-enquete-prompte-et-impartiale/   Le Collectif Québécois Contre l’Islamophobie 514-653 2079 www.islamophobiequebec.org info@islamophobiequebec.org https://twitter.com/CQCI_info www.facebook.com/Collectif.Contre.Islamophobie.Quebec   Le Collectif québécois contre l’islamophobie (CQCI) est un organisme à but non lucratif voué à la lutte contre l’islamophobie sous toutes ses formes et dans toutes les sphères de la société.  

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Réplique à Gilles Duceppe – Dénonciation d’un climat de suspicion

28 octobre 2014 admin 0

par Siegfried L. Mathelet Pendant près d’un an, nous avons eu le privilège de côtoyer Gilles Duceppe au sein du Bloc Québécois (BQ). Nous avons découvert un homme rigoureux et cultivé qui, en plus d’une maîtrise exemplaire de ses dossiers, prenait le temps de lire un roman par semaine. C’était aussi l’époque où la direction du BQ ne craignait pas de miser fortement sur l’inclusion en clamant haut et fort que nous sommes toutes et tous Québécois. L’époque où il soutenait Adil Charkaoui dans son combat judiciaire et l’accompagnait dans son opposition aux dérives sécuritaires d’Ottawa. Malgré quelques tergiversations de sa part, nous nous souvenons que Gille Duceppe s’est également prononcé contre le projet discriminatoire du dernier gouvernement péquiste. Néanmoins, ce que nous lisons aujourd’hui sous sa plume tranche avec notre souvenir de rigueur intellectuelle. Dernièrement, monsieur Duceppe accusait le coordinateur du Collectif Québécois contre l’islamophobie (CQCI) d’être irresponsable[i]. Monsieur Duceppe estime que cet organisme aurait dû dénoncer plus fermement les gestes criminels de Saint-Jean-sur-Richelieu et d’Ottawa. Ayant travaillé avec le CQCI dans la rédaction de son dernier Mémoire, c’est à titre personnel que nous aimerions revenir sur le fond et sur la position exacte du CQCI dans cette affaire. Nous pouvons accepter que monsieur Duceppe nourrisse un désaccord sur la posture à adopter pour lutter efficacement contre l’islamophobie. Cependant, telle qu’il les formule, ses accusations sont plus qu’infondées. Elles sont inventées. Monsieur Duceppe reproche à monsieur Charkaoui de ne pas avoir dit que « les tueurs sont nés au Québec et [ne sont] non pas de « méchants immigrants » venus semer la violence ici. ». Pourtant, Adil Charkaoui déclarait : « Martin Couture-Rouleau et Michael Zehaf-Bibeau ne sont ni des jeunes radicalisés (25 et 32 ans!) ni des immigrants mal intégrés ni des fondamentalistes endoctrinés par les mosquées locales »[ii]. Comment être plus clair ? Et pourquoi monsieur Duceppe prétend-il le contraire ? Pour monsieur Duceppe, l’islamophobie existe au Québec, mais il est injuste de reprocher à plusieurs média de la répandre dans la foulée des derniers événements. Or, cette affirmation ne résiste pas même à une analyse primaire. Les propos les plus grossiers se retrouvent dans un article du Trouble-Voir justement nommé « Les nonos se radicalisent »[iii]. Nous ne referons pas ici la liste des principaux Maurrais, Martineau, Durocher, Payette et autres. Rappelons plutôt que les motivations du forcené d’Ottawa ne sont pas encore claires. Pour monsieur Duceppe, fait étonnant et alors même qu’une manifestation du Collectif « Échec à la guerre » a lieu ce dimanche, il ne faut pas non plus critiquer la récupération de ces événements par les va-t-en-guerre du gouvernement Harper. Ce serait rendre ce gouvernement responsable de ces tragiques événements. Pour nous, il s’agit au contraire d’un enjeu politique majeur. Des journalistes comme Glen Greenwald ont relié les causes profondes de ce terrorisme antioccidental aux treize années de guerre dans lesquelles s’est enlisé le Canada, tous gouvernements confondus. Plusieurs experts en sécurité dénoncent la surenchère sécuritaire. Mais ce n’est pas ce que fait ici le CQCI ni son porte-parole. Encore une fois, monsieur Duceppe invente. Ce que craint le CQCI, c’est que dans la foulée de la récupération belliciste des événements, les propos islamophobes ne viennent alimenter cette rhétorique de guerre, alors que cette même rhétorique fait aussi partie des facteurs qui renforcent la crainte et le préjugé à l’endroit des musulmanes et musulmans ; lesquels craintes et préjugés motivent de plus belle les propos islamophobes. Venons-en maintenant à la posture du CQCI qui, derrière les accusations fausses ou non fondées, dérange tant de commentateurs. Convenons que la lutte antiraciste est complexe et donne lieu à diverses positions. Inutile de sombrer dans l’enflure verbale pour traiter les positions concurrentes d’irresponsables. Plusieurs personnes musulmanes ont choisi de toute bonne foi de se dissocier publiquement de toutes les exactions commises au nom de l’islam. Le mouvement « Not in my name » en est l’incarnation. Le CQCI, comme d’autres organismes de lutte contre l’islamophobie, n’adhère toutefois pas à cette position. Le CQCI constate d’abord une forte pression en faveur de cette dissociation qui vient de l’extérieur de la communauté musulmane. Il considère que cette pression est indue et alimentée par une conception très polarisée dans laquelle il y a des bons musulmans et des mauvais musulmans. Le problème est que, partant de là, se forme un discours public qui assigne chaque musulman, chaque musulmane à montrer patte blanche. Ceci crée un climat de suspicion vécu au quotidien. Le CQCI interprète donc le mouvement de dissociation essentiellement comme une réaction à une pression sociale déjà teintée d’islamophobie qui assigne tous les musulmans ou musulmanes à démontrer leur loyauté. Ce qui, bien sûr, n’est pas exigé des autres citoyens. Le CQCI refuse de cautionner ce régime d’exception. Il le dénonce. Du fait, c’est ce qu’exprimait son porte-parole, le CQCI déplore d’avoir à montrer patte blanche avant même de pouvoir dénoncer la pression indue qui pèse sur les musulmanes et musulmans chaque fois qu’on leur demande de montrer patte blanche. Pour notre part, nous déplorons que Gille Duceppe, qui n’a su défendre ses positions d’antan contre l’accusation de « dénationalisation tranquille », sente aujourd’hui le besoin d’inventer et d’abdiquer la critique du gouvernement fédéral pour joindre sa voix au concert d’éditorialistes qui cultivent le sensationnalisme afin de décrédibiliser un des rares acteurs communautaires qui dénonce l’islamophobie.   Siegfried L. Mathelet Chargé de Cours, UQAM Ph. D. Docteur en philosophie Président du Forum Jeunesse du Bloc Québécois (de 2001 à 2003)   [i] http://blogues.journaldemontreal.com/gillesduceppe/politique/adil-charkaoui-est-irresponsable/ [ii] http://tbx.164.mywebsitetransfer.com/2014/10/23/evenements-tragiques-des-20-et-22-octobre-2014-le-cqci-met-en-garde-contre-la-recuperation-politique-et-les-risques-de-derapage/ [iii] http://trouble.voir.ca/trouble-en-vrac/dossier-special-attentats-au-canada-les-nonos-se-radicalisent/

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Tragic Events of 20 and 22 October 2014: CQCI Warns against Political Manipulation and Reactionary Policies

25 octobre 2014 admin 0

Montreal, Friday 24 October 2014 – In the wake of the tragic events that took place in St-Jean-sur-Richelieu and Ottawa, the Quebec Collective against Islamophobia (CQCI) strongly denounces premature conclusions drawn by media in its coverage of these sad events; in particular, its almost exclusive focus on the religion of the men who carried out these actions. « From the outset, commentators and hosts alike have passed over many probable causes to focus exclusively on conversion to Islam or the religion itself as the main cause, » stated Adil Charkaoui, CQCI coordinator. CQCI notes that even a cursory glance at the facts exposes the xenophobia and Islamophobia of the hypotheses propounded in the mass media. « At 25 and 32 years old, Martin Couture-Rouleau and Michael Zehaf-Bibeau can hardly be called radicalized youth! No more are they poorly integrated immigrants nor fundamentalists indoctrinated by local mosques. However, these facts are for the most part sidelined in the main narratives spun by the media, » added Charkaoui. The CQCI also abhors the Conservative government’s attempts to instrumentalize these events to serve its war agenda in the Middle East and introduce further repressive policies within Canada. « We are witnessing a clear recuperation of these tragic events to weaken civil liberties in Canada and justify an unpopular military intervention in Iraq, » said Charkaoui. The CQCI calls for calm and reminds political decision-makers and social actors not to further stigmatize the Muslim community, not to play into a climate of fear and insecurity in Canada, and to respect the rule of law and principles of fundamental justice in its treatment of all crimes committed in Canada. -30- Contact: 514-653 2079 info@islamophobiequebec.org Source: Quebec Collective against Islamphobia (CQCI) 514-653 2079 info@islamophobiequebec.org www.islamophobiequebec.org https://twitter.com/CQCI_info www.facebook.com/Collectif.Contre.Islamophobie.Quebec The Quebec Collective against Islamphobia (CQCI) is a non-profit organized devoted to opposing Islamophobia in all its forms and in all areas of society.

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Évènements tragiques des 20 et 22 octobre 2014 : Le CQCI met en garde contre la récupération politique et les risques de dérapage

23 octobre 2014 admin 0

Communiqué Pour diffusion immédiate   Montréal, jeudi 23 octobre 2014 – Suite aux événements tragiques survenus à St-Jean-sur-Richelieu et à Ottawa, le Collectif Québécois Contre l’Islamophobie (CQCI) dénonce vigoureusement le traitement médiatique hâtif de ces malheureux événements ainsi que l’emphase quasi exclusive des médias de masse sur la religion de leurs auteurs.  « Dès les premières heures, plusieurs commentateurs et animateurs ont délibérément occulté une pléthore de causes probables au passage à l’acte pour privilégier exclusivement la conversion à l’islam (ou la religion) comme étant la cause principale » a déclaré Adil Charkaoui, coordinateur du CQCI. Or, le CQCI souligne qu’une analyse sommaire des récents événements permet de réfuter aisément plusieurs thèses xénophobes et islamophobes largement répandues dans nos médias de masse. « Martin Couture-Rouleau et Michael Zehaf-Bibeau ne sont ni des jeunes radicalisés (25 et 32 ans!) ni des immigrants mal intégrés ni des fondamentalistes endoctrinés par les mosquées locales.  Pourtant, ces éléments ont été sciemment marginalisés dans la plupart des analyses médiatiques » a ajouté Adil Charkaoui, coordinateur du CQCI. Le CQCI tient aussi à dénoncer les tentatives de récupération politique par le gouvernement Conservateur afin d’imposer son agenda belliqueux au Moyen-Orient et liberticide au Canada. « Nous assistons clairement de la part de ce gouvernement à une récupération de ces événements tragiques afin de réduire les libertés civiles au pays et de justifier l’intervention militaire impopulaire du Canada en Irak » a affirmé Adil Charkaoui, coordinateur du CQCI. Enfin, le CQCI lance un appel au calme et rappelle aux décideurs politiques et aux acteurs sociaux la nécessité de ne pas stigmatiser davantage la communauté musulmane, de ne pas entretenir le climat de peur et d’insécurité au Canada et de respecter la règle de droit et les principes de la justice fondamentale dans le traitement de tous les crimes commis au Canada. Le Collectif Québécois Contre l’Islamophobie (CQCI) 514-653 2079 info@islamophobiequebec.org www.islamophobiequebec.org https://twitter.com/CQCI_info www.facebook.com/Collectif.Contre.Islamophobie.Quebec  Le Collectif québécois contre l’islamophobie (CQCI) est un organisme à but non lucratif voué à la lutte contre l’islamophobie sous toutes ses formes et dans toutes les sphères de la société.