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Cartographie de l’islamophobie aux États-Unis

12 février 2015 admin 0

Au Québec, certains experts, politiciens et même « représentants communautaires » prétendent que l’augmentation effrayante de l’islamophobie que connaissent les sociétés occidentales est en grande partie due au terrorisme/radicalisation/intégrisme et aux crises économique &/ou identitaire (mondialisation). Pourtant, l’islamophobie est avant tout une industrie qui a ses financiers, ses idéologues, ses vulgarisateurs et ses militants!  » Follow the money  » Suivez les sources de financement et vous allez obtenir des pistes de compréhension de ce phénomène: Le réseau des 57 millions $ 1. Les donateurs et les organismes   2. Les idéologues, les militants, les vulgarisateurs et les groupes sur le terrain   3. Les politiciens, les leaders religieux et les médias de masse   Vidéo: https://www.youtube.com/watch?v=FBgr2xvfoHQ Source: https://islamophobianetwork.com/ Le Collectif Québécois Contre l’Islamophobie (CQCI) 514-653 2079 info@islamophobiequebec.org www.islamophobiequebec.org https://twitter.com/CQCI_info www.facebook.com/Collectif.Contre.Islamophobie.Quebec   Le Collectif québécois contre l’islamophobie (CQCI) est un organisme à but non lucratif voué à la lutte contre l’islamophobie sous toutes ses formes et dans toutes les sphères de la société.  

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Réplique à Gilles Duceppe – Dénonciation d’un climat de suspicion

28 octobre 2014 admin 0

par Siegfried L. Mathelet Pendant près d’un an, nous avons eu le privilège de côtoyer Gilles Duceppe au sein du Bloc Québécois (BQ). Nous avons découvert un homme rigoureux et cultivé qui, en plus d’une maîtrise exemplaire de ses dossiers, prenait le temps de lire un roman par semaine. C’était aussi l’époque où la direction du BQ ne craignait pas de miser fortement sur l’inclusion en clamant haut et fort que nous sommes toutes et tous Québécois. L’époque où il soutenait Adil Charkaoui dans son combat judiciaire et l’accompagnait dans son opposition aux dérives sécuritaires d’Ottawa. Malgré quelques tergiversations de sa part, nous nous souvenons que Gille Duceppe s’est également prononcé contre le projet discriminatoire du dernier gouvernement péquiste. Néanmoins, ce que nous lisons aujourd’hui sous sa plume tranche avec notre souvenir de rigueur intellectuelle. Dernièrement, monsieur Duceppe accusait le coordinateur du Collectif Québécois contre l’islamophobie (CQCI) d’être irresponsable[i]. Monsieur Duceppe estime que cet organisme aurait dû dénoncer plus fermement les gestes criminels de Saint-Jean-sur-Richelieu et d’Ottawa. Ayant travaillé avec le CQCI dans la rédaction de son dernier Mémoire, c’est à titre personnel que nous aimerions revenir sur le fond et sur la position exacte du CQCI dans cette affaire. Nous pouvons accepter que monsieur Duceppe nourrisse un désaccord sur la posture à adopter pour lutter efficacement contre l’islamophobie. Cependant, telle qu’il les formule, ses accusations sont plus qu’infondées. Elles sont inventées. Monsieur Duceppe reproche à monsieur Charkaoui de ne pas avoir dit que « les tueurs sont nés au Québec et [ne sont] non pas de « méchants immigrants » venus semer la violence ici. ». Pourtant, Adil Charkaoui déclarait : « Martin Couture-Rouleau et Michael Zehaf-Bibeau ne sont ni des jeunes radicalisés (25 et 32 ans!) ni des immigrants mal intégrés ni des fondamentalistes endoctrinés par les mosquées locales »[ii]. Comment être plus clair ? Et pourquoi monsieur Duceppe prétend-il le contraire ? Pour monsieur Duceppe, l’islamophobie existe au Québec, mais il est injuste de reprocher à plusieurs média de la répandre dans la foulée des derniers événements. Or, cette affirmation ne résiste pas même à une analyse primaire. Les propos les plus grossiers se retrouvent dans un article du Trouble-Voir justement nommé « Les nonos se radicalisent »[iii]. Nous ne referons pas ici la liste des principaux Maurrais, Martineau, Durocher, Payette et autres. Rappelons plutôt que les motivations du forcené d’Ottawa ne sont pas encore claires. Pour monsieur Duceppe, fait étonnant et alors même qu’une manifestation du Collectif « Échec à la guerre » a lieu ce dimanche, il ne faut pas non plus critiquer la récupération de ces événements par les va-t-en-guerre du gouvernement Harper. Ce serait rendre ce gouvernement responsable de ces tragiques événements. Pour nous, il s’agit au contraire d’un enjeu politique majeur. Des journalistes comme Glen Greenwald ont relié les causes profondes de ce terrorisme antioccidental aux treize années de guerre dans lesquelles s’est enlisé le Canada, tous gouvernements confondus. Plusieurs experts en sécurité dénoncent la surenchère sécuritaire. Mais ce n’est pas ce que fait ici le CQCI ni son porte-parole. Encore une fois, monsieur Duceppe invente. Ce que craint le CQCI, c’est que dans la foulée de la récupération belliciste des événements, les propos islamophobes ne viennent alimenter cette rhétorique de guerre, alors que cette même rhétorique fait aussi partie des facteurs qui renforcent la crainte et le préjugé à l’endroit des musulmanes et musulmans ; lesquels craintes et préjugés motivent de plus belle les propos islamophobes. Venons-en maintenant à la posture du CQCI qui, derrière les accusations fausses ou non fondées, dérange tant de commentateurs. Convenons que la lutte antiraciste est complexe et donne lieu à diverses positions. Inutile de sombrer dans l’enflure verbale pour traiter les positions concurrentes d’irresponsables. Plusieurs personnes musulmanes ont choisi de toute bonne foi de se dissocier publiquement de toutes les exactions commises au nom de l’islam. Le mouvement « Not in my name » en est l’incarnation. Le CQCI, comme d’autres organismes de lutte contre l’islamophobie, n’adhère toutefois pas à cette position. Le CQCI constate d’abord une forte pression en faveur de cette dissociation qui vient de l’extérieur de la communauté musulmane. Il considère que cette pression est indue et alimentée par une conception très polarisée dans laquelle il y a des bons musulmans et des mauvais musulmans. Le problème est que, partant de là, se forme un discours public qui assigne chaque musulman, chaque musulmane à montrer patte blanche. Ceci crée un climat de suspicion vécu au quotidien. Le CQCI interprète donc le mouvement de dissociation essentiellement comme une réaction à une pression sociale déjà teintée d’islamophobie qui assigne tous les musulmans ou musulmanes à démontrer leur loyauté. Ce qui, bien sûr, n’est pas exigé des autres citoyens. Le CQCI refuse de cautionner ce régime d’exception. Il le dénonce. Du fait, c’est ce qu’exprimait son porte-parole, le CQCI déplore d’avoir à montrer patte blanche avant même de pouvoir dénoncer la pression indue qui pèse sur les musulmanes et musulmans chaque fois qu’on leur demande de montrer patte blanche. Pour notre part, nous déplorons que Gille Duceppe, qui n’a su défendre ses positions d’antan contre l’accusation de « dénationalisation tranquille », sente aujourd’hui le besoin d’inventer et d’abdiquer la critique du gouvernement fédéral pour joindre sa voix au concert d’éditorialistes qui cultivent le sensationnalisme afin de décrédibiliser un des rares acteurs communautaires qui dénonce l’islamophobie.   Siegfried L. Mathelet Chargé de Cours, UQAM Ph. D. Docteur en philosophie Président du Forum Jeunesse du Bloc Québécois (de 2001 à 2003)   [i] http://blogues.journaldemontreal.com/gillesduceppe/politique/adil-charkaoui-est-irresponsable/ [ii] http://tbx.164.mywebsitetransfer.com/2014/10/23/evenements-tragiques-des-20-et-22-octobre-2014-le-cqci-met-en-garde-contre-la-recuperation-politique-et-les-risques-de-derapage/ [iii] http://trouble.voir.ca/trouble-en-vrac/dossier-special-attentats-au-canada-les-nonos-se-radicalisent/

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Comment lutter contre l’intolérance et la discrimination à l’encontre des musulmans à l’école

8 septembre 2014 admin 0

En cette rentrée scolaire, le Collectif Québécois Contre l’Islamophobie (CQCI) met à la disposition du personnel enseignant, des responsables de l’éducation dans la classe politique, des directions d’établissements scolaires, des syndicats d’enseignants, des associations professionnelles  et des parents un rapport élaboré par l’OSCE/BIDDH, le Conseil de l’Europe et l’Unesco pour lutter contre l’intolérance et la discrimination à l’encontre des musulmans à travers l’éducation. Vous trouverez ci-après le lien du rapport en format PDF. Veuillez le partager avec les enseignants(es) de vos enfants, le comité de parents de votre école ainsi que vos députés au provincial et au fédéral. http://www.osce.org/fr/odihr/91543?download=true English: http://www.osce.org/odihr/84495 Bonne rentrée scolaire, Adil Charkaoui Coordinateur du Collectif Québécois Contre l’islamophobie Courriel : info@islamophobiequebec.org Twitter:  https://twitter.com/CQCI_info Site Web : www.islamophobiequebec.org Facebook : www.facebook.com/Collectif.Contre.Islamophobie.Quebec   Le Collectif québécois contre l’islamophobie (CQCI) est un organisme à but non lucratif voué à la lutte contre l’islamophobie sous toutes ses formes et dans toutes les sphères de la société.   ******************************************************************************* Principes directeurs à l’attention des éducateurs pour combattre l’intolérance et la discrimination à l’encontre des musulmans: Aborder l’islamophobie à travers l’éducation English below «L‘intolérance et la discrimination envers les musulmans ne sont pas des phénomènes nouveaux. Ces derniers se sont transformés et ont pris de l‘ampleur ces dernières années, surtout dans le sillage de la « guerre contre le terrorisme », de la crise économique mondiale et des inquiétudes qu’éprouvent de nombreuses socié­tés quant à leur identité nationale devant l’accroissement de la diversité en leur sein. Cette évolution a contribué à susciter du ressentiment et des craintes à l‘égard des musulmans et de l‘islam, souvent alimentés par certains médias et discours politiques. Les musulmans sont fréquemment représentés comme des extré­mistes menaçant la sécurité et le bien-être des autres.Ces stéréotypes ont des répercussions non seulement sur les jeunes, mais aussi sur leurs parents, voire sur les enseignants et d’autres professionnels de l‘éducation. C’est un nouveau défi pour Les courants d’idées renforçant la dichotomie «nous/les autres» ont accentué la vision préconçue d’un musulman hostile, par absence de passé historique commun ou par connaissance insuffisante des autres cultures et religions. De nombreux musulmans sont ainsi victimes de discrimination : agressions verbales et physiques, stéréotypes religieux, érosion de l’égalité des chances dans l’emploi, le logement, les soins de santé et l’éducation, restrictions imposées à l’expression publique de leur foi, etc. Cette discrimination se double souvent d’autres formes de rejet, non plus sur le critère de la religion, mais sur ceux de l’appartenance ethnique, de la prospérité économique, de la citoyenneté ou du genre.Ces stéréotypes ont des répercussions non seulement sur les jeunes, mais aussi sur leurs parents, voire sur les enseignants et autres professionnels de l’éducation. Ce qui place les éducateurs devant une nouvelle tâche : si l’on ne saurait les charger de résorber les tensions politiques et sociales au sein de leur communauté, les enseignants peuvent jouer un rôle essentiel dans la formation des attitudes et des comportements des enfants et des adolescents. Les actions du personnel enseignant et administratif des établissements, les approches qu’il adopte, peuvent avoir un impact considérable sur le respect de la diversité et de la compréhension mutuelle, à l’école comme au sein de la société. Un vrai partenariat avec les médias et la société civile peut aussi favoriser le changement social encouragé par l’éducation par et pour les droits de l’homme.»http://www.osce.org/fr/odihr/91543?download=true English: http://www.osce.org/odihr/84495

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Islamophobie : la construction du « problème musulman » – SÉMINAIRE 2013/2014

2 juin 2014 admin 0

Séminaire organisé à l’EHESS, année 2013-2014 Houda Asal, post-doctorante au CMH Abdellali Hajjat, maître de conférences à l’université Paris-Ouest Nanterre Marwan Mohammed, chargé de recherche CNRS (CMH-ERIS) http://islamophobie.hypotheses.org/programme-2013-2014 Dans l’espace public français, la « question musulmane » est au cœur de controverses multiples et répétées remettant en cause la légitimité de la présence des (présumés) musulmans sur le territoire national, qu’ils soient étrangers ou citoyens. Au moins depuis la fin de la guerre d’Algérie, l’hostilité, revendiquée ou implicite, à l’encontre des musulmans s’est traduite par une telle inflation de discours de disqualification et de pratiques discriminatoires que certains chercheurs parlent de racisme respectable ou d’islamophobie. Si les pratiques religieuses des musulmans de France sont relativement bien connues des sciences sociales françaises, l’islamophobie n’a pas encore fait l’objet d’enquêtes historiques et sociologiques de grande ampleur. La situation française contraste avec celle du monde universitaire anglophone, où se s’accumulent les travaux pluri-disciplinaires sur le concept d’islamophobie désignant, selon certains chercheurs, « les attitudes et les émotions négatives et indiscriminées dirigées contre l’islam ou les musulmans ». L’objectif de ce séminaire est de faire un bilan critique des recherches existantes et d’ouvrir de nouvelles perspectives de recherche. Après avoir interrogé la valeur heuristique du concept d’islamophobie, le séminaire vise à analyser le processus de construction du « problème musulman » dans la France contemporaine, en le comparant notamment avec les précédents historiques de l’histoire coloniale. En insistant sur l’importance des configurations et des stratégies des acteurs, il s’agit d’étudier le phénomène de « racialisation religieuse » qui tend à expliquer la réalité sociale par des facteurs racialo-religieux et qui semble se diffuser dans plusieurs espaces sociaux (médiatique, politique, scolaire, administratif, etc.). Il s’agit aussi d’analyser les effets produits par l’islamophobie discursive, tant pour ceux qui l’énoncent (rétribution symbolique ou matérielle de la « cause islamophobe ») que pour ceux qui la subissent (l’islamophobie en actes, c’est-à-dire les pratiques discriminatoires visant spécifiquement les musulmans). Ceci pose la question de la mesure du phénomène par des indicateurs scientifiquement établis et par l’élaboration d’une méthodologie appropriée. Il s’agit enfin d’étudier la réception du discours islamophobe par les musulmans (enquête de « victimation ») et les formes de contestation de l’islamophobie par l’action collective et la mobilisation du droit anti-discrimination. Séance 1 : 10 janvier 2014 « Ethnocentrisme, islamophobie et vote Front national » Nonna Mayer Directrice de recherche au CNRS, Centre d’études européennes (Sciences Po). La présentation power-point sur laquelle se base l’intervention est disponible ici.     Séance 2 : 14 février 2014 « Profils d’expériences des discriminations et du racisme par les musulmans » Patrick Simon Directeur de recherche à l’Institut national d’études démographiques.   Séance 3 : 14 mars 2014 « Les mouvements anti-musulmans aux Etats-Unis » Nadia Marzouki Chargée de recherche au CNRS, Centre d’études sociologiques et politiques Raymond Aron. Auteure de L’Islam, une religion américaine ? (Seuil, 2013).   Séance 4 : 11 avril 2014 « Pratiques et politiques d’‘inclusion’ : penser la laïcité autrement » Mayanthi Fernando Assistant Professor in Anthropology, University of California in Santa Cruz. Auteure de The Republic Unsettled : Islam, Secularism, and the Future of France (à paraître chez Duke University Press).   Séance 5 : 16 mai 2014 (changement de salle : amphithéâtre) [annulée] « Semantics, Scales and Solidarities in the study of Islamophobia » Nasar Meer Reader in Social Sciences, Northumbria University (Newcastle). Directeur du dossier « Racialization and Religion », Ethnic and Racial Studies, 36 (3), 2013. Séance en anglais Avec le soutien du programme Emergence, axe Droit, mobilisations, discriminations   Séance 6 : 30 mai 2014 « Islamophobia and the Making of Muslims : Histories, Contexts, Genealogies » AbdoolKarim Vakil Lecturer in History, King’s College London. Co-directeur (avec S. Sayyid) de Thinking Through Islamophobia : Global Perspectives (Hurst/ Columbia University Press, 2010). Séance en anglais Avec le soutien du programme Emergence, axe Droit, mobilisations, discriminations  

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Islamophobie : la construction du « problème musulman » – SÉMINAIRE 2012/2013

2 juin 2014 admin 0

Séminaire organisé à l’EHESS, année 2012-2013 Houda Asal, post-doctorante au CMH Abdellali Hajjat, maître de conférences à l’université Paris-Ouest Nanterre Marwan Mohammed, chargé de recherche CNRS (CMH-ERIS) http://islamophobie.hypotheses.org/programme-2012-2013 Dans l’espace public français, la « question musulmane » est au cœur de controverses multiples et répétées remettant en cause la légitimité de la présence des (présumés) musulmans sur le territoire national, qu’ils soient étrangers ou citoyens. Au moins depuis la fin de la guerre d’Algérie, l’hostilité, revendiquée ou implicite, à l’encontre des musulmans s’est traduite par une telle inflation de discours de disqualification et de pratiques discriminatoires que certains chercheurs parlent de racisme respectable ou d’islamophobie. Si les pratiques religieuses des musulmans de France sont relativement bien connues des sciences sociales françaises, l’islamophobie n’a pas encore fait l’objet d’enquêtes historiques et sociologiques de grande ampleur. La situation française contraste avec celle du monde universitaire anglophone, où se s’accumulent les travaux pluri-disciplinaires sur le concept d’islamophobie désignant, selon certains chercheurs, « les attitudes et les émotions négatives et indiscriminées dirigées contre l’islam ou les musulmans ». L’objectif de ce séminaire est de faire un bilan critique des recherches existantes et d’ouvrir de nouvelles perspectives de recherche. Après avoir interrogé la valeur heuristique du concept d’islamophobie, le séminaire vise à analyser le processus de construction du « problème musulman » dans la France contemporaine, en le comparant notamment avec les précédents historiques de l’histoire coloniale. En insistant sur l’importance des configurations et des stratégies des acteurs, il s’agit d’étudier le phénomène de « racialisation religieuse » qui tend à expliquer la réalité sociale par des facteurs racialo-religieux et qui semble se diffuser dans plusieurs espaces sociaux (médiatique, politique, scolaire, administratif, etc.). Il s’agit aussi d’analyser les effets produits par l’islamophobie discursive, tant pour ceux qui l’énoncent (rétribution symbolique ou matérielle de la « cause islamophobe ») que pour ceux qui la subissent (l’islamophobie en actes, c’est-à-dire les pratiques discriminatoires visant spécifiquement les musulmans). Ceci pose la question de la mesure du phénomène par des indicateurs scientifiquement établis et par l’élaboration d’une méthodologie appropriée. Il s’agit enfin d’étudier la réception du discours islamophobe par les musulmans (enquête de « victimation ») et les formes de contestation de l’islamophobie par l’action collective et la mobilisation du droit anti-discrimination. 1er et 3e vendredis du mois de 15 h à 17 h (salle 2, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 16 novembre 2012 au 17 mai 2013. Les séances des 15 février et 5 avril se dérouleront en salle 4 (même heure, même adresse) Séance 1 : 16 novembre 2012 Introduction générale Houda Asal, Abdellali Hajjat et Marwan Mohammed Séance 2 : 7 décembre 2012 Marwan Mohammed (CNRS-CMH-ERIS) : « Une question de mesure. L’objectivation statistique du rejet de l’islam et des musulmans » En présence de Marwan Muhammad (CCIF) et Bernard Godard (Bureau des Cultes) Séance 3 : 21 décembre 2012 Vincent Gay (université d’Evry Val d’Essonne / LHEST) : « Ouvriers ou musulmans ? L’altérisation des ouvriers immigrés dans les grèves du début des années 1980 »   Séance 4 : 18 janvier 2013 Abdellali Hajjat (université Paris-Ouest / ISP) : « Antisémitisme et islamophobie. Retour sur une controverse historique » Séance 5 : 1er février 2012 Nacira-Guénif Souilamas (université Paris-Nord / EXPERICE) : « La racialisation des musulman-e-s » (suite à un problème technique, l’enregistrement ne commence pas au début de l’intervention) Séance 6 : 15 février 2013 Michelle Zancarini-Fournel (université Lyon 1 / LARHRA) : « Études de cas : des féministes islamophobes » Séance 7 : 1er mars 2013 Angéline Escafré-Dublet (Sciences Po / CERI) : « La question de la laïcité dans les mobilisations pour la défense des musulmans. Une spécificité française ? » Séance 8 : 15 mars 2013 Houda Asal (EHESS / CMH-ERIS) : « Les mouvements anti-racistes français et l’islamophobie » Séance 9 : 5 avril 2013 Olivier Esteves (université Lille 3 / CECILLE) : « Islamophobie : une comparaison franco-britannique » Séance 10 : 19 avril 2013 Claire de Galembert (CNRS-ISP) : « La gestion de l’islam en prison : un racisme institutionnel ? » Séance 11 : 17 mai 2013 John Bowen (Washington University in Saint-Louis) : « La construction des ‘musulmans’ et de l”islam’ par les institutions » Conclusion générale