Communiqué
Pour diffusion immédiate
Montréal. Mardi 1er mars 2016. Le Collectif Québécois Contre l’islamophobie (CQCI) dénonce le lynchage médiatique et l’instrumentalisation politique auxquels est soumis son coordinateur Adil Charkaoui depuis que le quotidien La Presse a publié un article relatant un fait divers dans un gymnase du collège de Maisonneuve.
« Nous sommes particulièrement préoccupé par l’acharnement médiatique contre notre coordinateur, M. Adil Charkaoui, et par l’ingérence de certains politiciens provinciaux et municipaux dans le processus de l’enquête policière dans cette affaire » a affirmé Jonathan Alcidor, responsable des relations avec les médias au CQCI
Ce qui devait être un banal incident qui s’était soldé dans un premier temps sans arrestation ni accusation a vite fait la une de La Presse et a même suscité des débats enflammés à l’Assemblée nationale.
S’en est suivie une longue série d’articles biaisés et de tentatives de récupération politique à la fois par le Parti Québécois (PQ) et la Coalition Avenir Québec (CAQ) pour relancer le débat sur la « radicalisation » islamique et par le gouvernement pour faire adopter son projet de loi controversé sur les discours haineux (PL 59).
Le CQCI tient à apporter son soutien à M. Adil Charkaoui face à l’acharnement médiatique et la récupération politique dont il fait l’objet et rappelle que les principes de la présomption d’innocence et de la séparation des pouvoirs sont des piliers de notre système de droit. Ils doivent, donc, s’appliquer à tous les citoyens sans exception. Les bafouer pour certains reviendrait à les bafouer pour tous.